Neroli Fairhall voit le jour en 1944 à Wellington, la capitale néo-zélandaise. Son adolescence est marquée par son goût prononcé pour le sport, notamment l'athlétisme. À l'âge de 22 ans, un tragique accident de moto la laisse immobilisée pendant 21 heures. Ce long temps d’attente aggrave ses blessures et engendre une paralysie des membres inférieurs.
Malgré cette épreuve, la sportive persiste dans sa passion pour l'athlétisme, maintenant pratiqué en fauteuil roulant. Elle représente la Nouvelle-Zélande aux Jeux Paralympiques de 1972 dans des épreuves variées telles que le slalom, le 60 mètres, le poids et le disque, bien que sans remporter de grands succès.
Quelques mois plus tard, la Kiwi découvre le tir à l'arc, discipline où elle excelle grâce à son équilibre et à sa concentration exceptionnels. Cependant, en raison de son handicap, Neroli manque de force dans les bras, l'obligeant
à s'entraîner en piscine quatre fois par semaine pour renforcer sa musculature. Sa détermination et sa persévérance la conduisent au championnat national, puis aux Jeux paralympiques de 1980 à Arnhem, où elle remporte sa première et unique médaille d'or paralympique.
Au fil du temps, la Néo-Zélandaise devient la meilleure archère du pays, se qualifiant même pour les Jeux olympiques de Moscou (boycottés par son pays) et les Jeux du Commonwealth de 1982 à Brisbane, où elle affronte es athlètes valides. Contre toute attente, elle remporte la médaille d'or, suscitant des critiques de journalistes qui la considèrent comme "avantagée" avec son fauteuil. Neroli réplique avec humour : "Je ne sais pas, je n'ai jamais tiré en me tenant debout."
Cet exploit lui vaut la participation aux Jeux de Los Angeles en 1984, où elle devient la première paraplégique à se qualifier pour les Jeux
olympiques et paralympiques la même année. Malgré tout, l’archère termine 35e, accablée par la pression médiatique qu’elle déteste.
Par la suite, Neroli connaît une période moins dominante, participant néanmoins aux Jeux paralympiques de Séoul en 1988 et à Sydney en 2000, où
elle n'atteint pas les mêmes sommets : respectivement 4e et 7e.
Après sa carrière sportive, la sportive devient entraîneuse de haut niveau et dirigeante du club de Christchurch.
Militante pour le développement de l’handisport, bien que les détails de son militantisme soient peu documentés, elle donne des conférences sur le sujet.
En 2006, six ans après
sa retraite sportive, Neroli succombe à une maladie liée à son handicap, devenant une source d'inspiration pour tous les Néo-Zélandais, en particulier ceux en situation de handicap.