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Louise Guillet

1986 à aujourd'hui - Ecrit par Sarah Chesneau

Vous vous apprêtez à découvrir le parcours d’une sportive qui est l’un des plus beaux du water-polo féminin français : plongez dans l’histoire de Louise Guillet.


Louise Guillet naît en 1986 à Limoge. Son aventure avec le water-polo débute tout à fait par hasard : pratiquant déjà le basket et le tennis, rien ne la destinait à ce sport. Cependant, à l’âge de onze ans, elle arrête le basket, car elle ne peut plus jouer en équipe mixte, ainsi que le tennis. Elle veut donc retrouver une autre activité sportive. Le père d’un de ses coéquipiers lui propose alors de venir nager à la piscine. Cela lui plaît tellement qu’elle se rend dès lors quotidiennement à la piscine ! Si ce sport n’est qu’un loisir au début, elle ne sait alors pas qu’il est possible de se professionnaliser, elle se rend compte au fur et à mesure que des portes s’ouvrent à elle, notamment à l’étranger. Louise poursuit donc son entraînement à Bordeaux. A 16 ans, elle reçoit ses premiers contacts pour partir à l'étranger. Elle décide cependant de passer son bac en France avant d’intégrer, en 2003 l’équipe nationale.


Un an plus tard, à dix-huit ans, elle se professionnalise pour partir à l’étranger durant sept ans, devenant ainsi la première joueuse française de water-polo à jouer à l’étranger. Elle joue deux saisons à Barcelone, où elle rencontre Samantha Miquel qui devient par la suite l’une de ses meilleures amies. Elle enchaîne ensuite trois saisons en Grèce se rend finalement à Naples, où elle reste le temps d’une saison. Elle continue ses études à l’étranger puisqu’elle passe un BTS diététique en Espagne et obtient son diplôme d’entraîneur. Dès son retour en France, elle enchaîne les victoires. En 2013, elle remporte la coupe de la Ligue et est sacrée vice-championne de France avec Lille UC Metropole Water-polo. Elle étudie également en parallèle, décrochant son master 2 en gouvernance du sport. Louise traverse une période difficile en 2021 à cause d’une blessure à l’épaule l’empêchant de jouer durant quatre mois, et ce, peu de temps avant les championnats d’Europe. Avec l’aide d’un kiné, elle parvient à surmonter cette mauvaise passe. Elle garde de très bons souvenirs de ses vingt années à pratiquer le water-polo, notamment grâce aux nombreuses amitiés qui se sont forgées grâce au sport. L’amour de Louise pour le Water-polo lui vient en partie de sa nature  "bagarreuse". Néanmoins, elle retient surtout l’expérience de jouer en équipe, ce qui rend pour elle ce sport si spécial.


Durant toute sa carrière, elle a participé à pas moins de six championnats d’Europe, sept mondiaux ainsi que six World League. Elle cumule également pas moins de 280 sélections en équipe de France. Parmi ces nombreuses compétitions, une lui reste particulièrement en tête : la World League qui s’est déroulée en Russie. En plus d’être couronnée meilleure buteuse mondiale, elle décrit une ambiance d’équipe phénoménale et des moments de partage très forts, dans et en dehors de l’eau.


Il ne faut pas non plus oublier sa présence aux Jeux Olympiques de Paris en 2024, son rêve ultime depuis qu’elle a commencé le water-polo. Cette fois, c’est en tant que capitaine de l’équipe de France qu’elle se rend à la seule compétition qu’il manquait à son palmarès. Si ce rôle ne change que très peu de chose dans sa manière de jouer, Louise prend son rôle de protection des plus jeunes joueuses de l’équipe à cœur. Cette nouvelle casquette est également une porte ouverte à certains événements, comme le dîner avec le Président de la République.


Bien qu’elle soit professionnelle, elle gagne donc un salaire, Louise affirme qu’il est impossible pour les joueuses de water-polo de vivre correctement et sur le long terme de leur sport. Elle précise également que de nombreuses de ses coéquipières durant les Jeux Olympiques suivaient une formation à côté ou bien avait un autre travail.

Aujourd’hui, Louise s’est retirée définitivement de la scène sportive pour se consacrer entièrement à la gestion de son entreprise. En effet, après trois ans d’étude dans le domaine de la peinture à alterner entre les entraînements, les études et l’entreprise, elle prend la suite de l’entreprise familiale.



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