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Laetitia Roux

L’alliance entre l’amour des sensations fortes et de l’environnement (1985 à aujourd'hui) - Ecrit par Simon Ménard

Véritable reine de la montagne tout au long de sa carrière en ski alpinisme, Laetitia Roux a gardé ce lien privilégié avec l’environnement, en luttant pour sa préservation. Nous vous proposons de la découvrir à travers cet article, et son interview complète que vous retrouverez au terme de ces quelques lignes.


Laetitia Roux est une des plus grandes championnes du sport français, ne serait-ce que sur la base des titres remportés : 17 mondiaux, 9 européens, 25 nationaux et huit Coupes du monde. Sa discipline : le ski alpinisme.


Le ski, elle l’a presque dans les gênes. Résidente des Hautes-Alpes, elle chausse des skis depuis sa plus tendre enfance, dès l’âge de deux ans, ayant appris à glisser auprès de son père. Elle découvre avec ce dernier le ski de randonnée, qui lui provoque un coup de foudre quasi instantané. Ce qui ne l’empêche pas d’être une véritable touche-à-tout des disciplines sportives, principalement en endurance mais aussi en ski alpin, sport qui l’introduit à la compétition. Après deux années au niveau professionnel, elle s’en détourne finalement, se sentant bien plus à l’aise en ski alpinisme, qui prône l’endurance et l’affrontement aux paysages dans toute leur diversité.


Qu'est-ce que le ski alpinisme ?


Cette discipline, qui est en quelque sorte la version compétitive du ski de randonnée, consiste à remonter les pentes grâce à des peaux de phoque ou du synthétique sous les skis, avant de redescendre le plus vite possible. Également passionnée par les sports d’endurance, comme le vélo, c’est tout naturellement que sa carrière s’est orientée vers ce sport.


Les grandes courses s’effectuent en duo, par équipe. On dénote également plusieurs différentes épreuves au sein du ski  alpinisme, comme le relai et le sprint, qui demandent des qualités et offrent des expériences très différentes et variées. Parmi les grandes coéquipières de Laetitia Roux, on peut citer l’espagnole Mireia Miro ou encore la suissesse Séverine Pont-Combe. Avec elles, Laetitia a remporté les courses les plus prestigieuses du ski alpinisme, parmi lesquelles la Pierra Menta et la Patrouille des Glaciers, des courses longues qui comptent parmi les meilleurs moments de sa carrière. Certaines étapes de ces courses peuvent atteindre les 4.000m de dénivelés positifs sur 30 à 50km, alternant montée et descente.


Une amoureuse de la nature


Elle se décrit elle-même comme une amoureuse de la montagne et du vivant. Certes l’aspect compétition prend le pas, mais les parcours amènent surtout les athlètes à se challenger en pleine montagne, à grimper les plus baux sommets au milieu des arbres. Son environnement, ce sont les grands espaces sauvages. Et n’ayant pas peur de se faire mal et de passer des heures à l’entraînement, elle s’est donnée les armes pour réussir dans la discipline. Et la réussite, elle va la connaître.


Quand on voit tout cela, on comprend son attachement aux sports outdoors à sensations fortes, tels que le VTT ou le parapente. Ce fut d’ailleurs difficile pour elle de mettre de côté toutes ces autres expériences pour se concentrer uniquement sur sa carrière. Elle a d’abord essayé de pratiquer certaines disciplines en début de carrière, ou de s’y consacrer lors des pauses estivales, avant de se rendre à l’évidence qu’il fallait les mettre entre parenthèse. L’ardente volonté de grimper à nouveau en VTT ou de fendre les airs en parapente l’ont conforté dans sa décision de prendre sa retraite internationale en 2017, permettant de rendre la transition moins douloureuse.


Le ski alpinisme aux Jeux Olympiques


Le ski alpinisme va faire son entrée aux Jeux Olympiques à l’occasion de l’édition 2026 de Milan, avec Bormio comme cadre. Ayant pris sa retraite, Laetitia Roux n’y prendra pas part. Mais elle n’a pas pour autant complètement couper les liens avec son sport. Elle alterne entre le commentaire à la télévision, l’entraînement de nouveaux athlètes, et la sensibilisation aux enjeux environnementaux. C’est dans ce cadre qu’elle mène depuis plusieurs années le projet Be the change en collaboration avec l’association Water Family, en réalisant plusieurs documentaires pour retrouver le contact avec le vivant après les années Covid, et informer le monde sur l’importance de la nature. Notamment deux films, “Précipitations : l’eau de là-haut” et  “Les arbres, gardiens de la vie” qui sont devenus de véritables matériels pédagogiques disponibles sur son site internet.


Son engagement se dirige également envers toutes les femmes :

“Ce n’est pas parce qu’on nait femme qu’on n’a pas notre place [...] j’ai envie de dire à toutes les femmes de vivre vos rêves”. 

Laetitia Roux aura donc réussi à profiter de l’espace que le sport lui a apporté pour mettre en avant les causes qui lui sont chères.



Interview complete :


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